125 rue Montmartre

Crieur de journaux un peu rustre, Pascal sauve de la noyade Didier, qui s'était jeté dans la Seine. Une étrange amitié naît entre les deux hommes, malgré leurs différences de milieu et de caractère. A la tête d'une solide fortune, Didier prétend que son épouse Catherine, avec l'aide de son beau-frère Philippe, veut le faire interner dans le but de s'emparer de ses biens..

Deux programmes du film:

125 Rue Montmartre - Critique - 6/10

Consacré deux ans auparavant en 1957 avec le Gorille vous salue bien, Lino Ventura se retrouve à nouveau en haut de l'affiche avec ce polar sur fond de complot passionnel.

Signé Gilles Grangier (qui nous offrira plus tard le merveilleux "Les vieux de la vieille"), ce film ne restera pourtant pas une référence en la matière tant le scénario a quelque peu vieilli aujourd'hui.

On est très loin de la maîtrise de Clouzot dans "les Diaboliques" ou même de Duvivier dans "Voici le temps des assassins" alors que le sujet lorgne assez maladroitement vers le jeu des apparences, du qui est qui et qui a fait quoi.

C'est dommage parce que l'idée de départ de prendre cette "brute" de Lino confronté à des personnages calculateurs était assez bonne, l'aspect "brut de décoffrage" du personnage de Lino permettant de facilement mettre en valeur le machiavélisme supposé des autres personnages ; mais malencontreusement le film ne trouve jamais son genre : tantôt limite comique (les dialogues signés Audiard et Grangier y sont pour quelque chose), tantôt dramatique et tantôt polar, le film n'arrive jamais véritablement à choisir une voie et finalement, demeure une impression d'inachevé du point de vue du scénario beaucoup trop prévisible surtout dans le dernier tiers.

Reste néanmoins des comédiens de grand talent : Lino Ventura tient un grand rôle mettant en valeur son physique mais aussi sa gouaille et cette façon très particulière de réciter du Audiard (c'est vraiment à se demander comment cet homme n'a jamais pu récolter un César par la suite dans sa carrière). Les seconds rôles tels qu'Andréa Parisy et surtout Robert Hirsch ne sont pas en reste : malgré un scénario un peu léger, tous ces acteurs s'en sortent parfaitement. Une dernière mention pour cet excellent acteur qu'était Jean Dessailly : son rôle de commissaire bourgeois mais perspicace donne une image un peu nonchalante de la Police fort à propos dans le film.

Précision au regard du DVD : il est particulièrement pénible de voir René Chateau signer désormais ses films d'un insert en plein générique de fin "Une sélection René Chateau". Réflexe pitoyable de pseudo-appropriation du cinéma français....

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Je pense qu'a ce moment là, quand tu voyais Lino Ventura comme cela, il fallait commencer à courir...

Magnifique capture d'images.... Eric !

125 rue Montmartre est mon film préféré avec Lino. Il campe son personnage avec brio. Ce n'est peut-être pas son meilleur film de sa filmographie, mais probablement l'une de ses meilleures performances à l'écran en tant qu'acteur. Il est d'un naturel incroyable.

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Eric a écrit:

tres chouette photo

Faut que je le trouve ce film. Pas encore vu.

C'est de loin, mon film préféré Gaspard. Tu devrais le mettre en haut de ta liste lors d'un prochain achat. tu ne le regreteras pas... crois-moi !

robert hirch à effleurer le visage de lino sans faire exprét durant la scéne final,et lino lui à bien rendu d'une gifle