Etre le fils de Michel Audiard

Bruno M., fils désiré de Michel Audiard et d’une jeune fille de la bonne société, mais non reconnu. Son père était déjà marié à sa naissance en 1953 et quand cela s’est révélé légalement possible, plus tard, sa maman n’a pas jugé bon de lui faire accorder le célèbre patronyme, même si tout le monde savait qu’il était le fils de…
Un petit gamin ébloui qui regarde ses parents s’aimer, et son père rentrer le soir ailleurs… Un papa que bientôt la célébrité va griser, qui l’emmène en coup de vent faire un tour dans sa Ferrari pendant que le môme imagine une panne de voiture pour rester plus longtemps avec son idole… Un homme à deux foyers et aux innombrables maîtresses, un « faiseur de rêves » qui revit ici pour nous dans toute sa gouaille, et un adolescent en manque de tendresse qui se cherche une famille d’adoption…
Il la trouvera. Pour le meilleur, d’abord, puis pour le pire. Avec d’autres gosses de parents richissimes qui compensent leur désintérêt par de l’argent de poche à foison, Bruno plonge tête baissée dans la drogue, douce d’abord (on est dans les années Peace and love), puis terriblement nocive avec le LSD, début d’une descente aux enfers qui durera plus de vingt ans… Contrairement à nombre de ses amis, il s’en sortira finalement, malgré l’absence de plus en plus lourde à porter d’un géniteur distrait, mais qu’il continue d’adorer…
Être le fils de Michel Audiard : l’histoire d’un amour inachevé, d’un naufrage et d’une renaissance, écrit, non pour devenir connu, mais pour être « reconnu ».