Je vous ai toujours admirés. Pour votre intégrité ainsi que pour votre talent, incontestable. Et l'un et l'autre.
Aujourd'hui, je l'avoue maintenant devant tous, je suis malade et je pense que je vais bientôt vous rejoindre.
Enfin, je l'espère.
J'espère qu'au-delà du miroir, il y a quelque chose, une sorte d'île, sur laquelle vous seriez tous les deux, mon père et vous, en train de m'attendre.
Vous deux, que j'ai tellement aimés et admirés.
Il n'est pas possible que vous ne soyez pas ensemble : vous aviez la même étique, la même honnêteté, la même sensibilité.
Je n'ai jamais pu vous dissocier, ce depuis toute petite.
Quand je voyais M. Lino à la TV, petite, je croyais que c'était toi, papy.
Vous vous resssembliez tellement.
Ma mère a mis un certain temps à me faire comprendre que : "non, le monsieur sur la TV n'est pas papy".
Pourtant, ils riaient de la même façon, tous les deux.
Ils avaient les mêmes yeux, le même sourire, la même timidité et la même pudeur.
Le même amour pour le sport et pour l'art de la cuisine.
Je sais que je suis en train de partir à cause des médicaments ( qui me transforment en zombie), j'avais juste envie d'envoyer ce petit message d'amour, avant de perdre totalement connaissance.
J'ignore si Dieu existe, mais si tel est le cas, je voudrais qu'il m'aide à rejoindre mon père ainsi que M. Lino.
Avec mes remerciements pour votre écoute
Serenade