Soeur Emmanuelle , il était une foi...

Soeur Emmanuelle se résignait aux "tralala" autour de son 100e anniversaire
Il y a 1 jour

BRUXELLES (AFP) — "Boum boum tralala": voilà comment Soeur Emmanuelle évoquait récemment pour le quotidien bruxellois La Dernière Heure son centième anniversaire qui devait être fêtée le 16 novembre.

"Tout cela, ça me fait une belle jambe! Mais il faut l'accepter, qu'est-ce que vous voulez, nous sommes sur terre, et sur terre, on se donne mutuellement des décorations, on fait des fêtes, on vous sourit. Boum boum tralala, ça ne va pas très loin mais enfin, c'est comme ça, il faut l'accepter", a dit la religieuse franco-belge dans une interview vendredi, trois jours avant sa mort, dans sa maison de retraite de Callian, près de Nice (sud de la France).

Bien que visiblement affaiblie, soeur Emmanuelle n'avait pas perdu cette liberté de ton qui lui était propre vis-à-vis notamment des puissants.

A propos du président français Nicolas Sarkozy, qui doit assister à une messe célébrée en sa mémoire à la cathédrale Notre Dame de Paris, elle a répondu : "Sarkozy? (rires) Il est venu ici... avec Cécilia, il n'était pas encore président mais maire (de Neuilly, en banlieue ouest de Paris)".

"On a parlé très agréablement, il m'a dit qu'il savait que je m'occupais de SDF, que j'allais ouvrir une activité pour les aider et qu'il viendrait pour l'ouverture, mais je ne l'y ai pas invité".

Soeur Emmanuelle a en revanche salué Jacques Delors, l'ancien ministre français des Finances et ancien président de la Commission européenne, "un grand copain" dont elle "aime la droiture et la transparence". Elle a aussi beaucoup apprécié la reine Fabiola, l'épouse d'une "transparence incroyable" du précédent roi des Belges, Baudouin.

Interrogée sur la crise financière, la religieuse qui a beaucoup fait appel à la charité pour ses bonnes oeuvres, a avoué ne "rien y comprendre", mais, a-t-elle ajouté, "le monde où nous sommes a tout et présente au plus haut degré la spiritualité et les plaisirs, c'est à toi de faire ton choix".

Une messe spéciale pour la religieuse, - dont la mère était belge et qui avait assisté à la noyade de son père sur la côte belge, à l'âge de six ans - sera donnée à Bruxelles le 16 novembre, le jour où elle aurait eu 100 ans.

Source AFP

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