De José Giovanni à «Astérix»
Pourquoi la cascade:
«J'aime le cinéma et jétais ami avec le metteur en scène, José Giovanni. Nous partagions la même passion pour l'escalade notamment. J'avais déjà effectué une petite participation dans un de ses films en 1971 («Où est passé tom?») avec Pierrot Salettes d'ailleurs, l'ancien talonneur de Narbonne. J'étais pas mal sur la grimpette et le maniements des cordes... Un jour, en 79, je me suis retrouvé sur «Flic ou Voyou»... Avec mon Land-Rover j'amenais la caravane de Jean-Paul Belmondo. Mais à la fin du film il y a une cascade où Belmondo descend sur un cable.
Deux ans auparavant j'avais effectué le même exercice pour une pub américaine. La production m'a demandé si je voulais bien donner un coup de main. Je suis devenu assistant des deux cascadeurs. Un an après j'ai rencontré à Paris un des gars avec lequel j'avais travaillé et on s'est mis à bosser ensemble. Ensuite tout s'est enchaîné. Aujourd'hui, j'ai une «garde rapprochée» de quatre personnes et quand pour un film on me demande une quinzaine ou une vingtaine de cascadeurs, je coordonne. Ma spécialité ce sont les effets cables sur les chutes notamment. Ce sont de grosses responsabilités. Lorsque j'accroche un comédien, pas question de se planter».
Métier à risque: «J'ai failli laisser ma vie à Calgary! Lors du tournage du Ruffian en 83, nous tournions sur les Wapta falls, grosses chutes d'eau. Je devais sauter hors du canoé avec un cable. J'ai été obligé de faire ma cascade de plus en plus loin du bord. En sautant le cable est resté coincé... Ils ont eu beaucoup de mal à me récupérer. Le fait d'avoir quelques années de rugby derrière m'a bien servi».
Les comédiens: «Lino Ventura, grand monsieur. La première fois que l'on s'est rencontré sur «Le Ruffian», il m'a engueulé! Ses bagages n'étaient pas là, il m'avait pris pour un régisseur. Quand je lui ai dit que j'étais sa doublure cascade il a éclaté de rire. La glace était brisée.
Source: La depeche.fr