Les présentations des éditeurs : 25/07/2011 - La Porsche 356 de James Dean ou de Steve McQueen ... CHRONIQUES
La Citroën DS, voiture officielle du général de Gaulle... La Peugeot 404 conduite par Lino Ventura au début des Tontons flingueurs... Brigitte Bardot en Méhari à Saint-Tropez... La Lamborghini Muira, accessoire indispensable du séducteur italien... Ce sont ces voitures et beaucoup d'autres auxquelles Thomas Morales rend hommage avec nostalgie et humour dans ce livre surprenant, entre billets d'humeurs et évocations poétiques. Chacun retrouvera ici la voiture qui a enchanté son enfance et nourri les rêves d'une vie.
Quand une Peugeot 404 agonisait sur le bord de la route, je n'avais pas envie d'appeler la fourrière, elle ne m'inspirait pas de funestes primes à la casse mais le début des Tontons flingueurs, l'arrivée à l'aube de Lino Ventura sur l'avenue de la Grande-Armée débarquant de sa bonne ville de Montauban.
Journaliste indépendant né en 1974, Thomas Morales travaille pour la presse d'entreprise et collabore à des revues parmi lesquelles L'homme magazine, Célébrités, Play Boy, L'Auto-Journal et Rétroviseur. Spécialiste reconnu du cinéma et de l'automobile, il est l'auteur de deux ouvrages : Le break Volvo 240 de mon père et Objets masculins, les essentiels de l'homme.
La revue de presse Jérôme Garcin - Le Nouvel Observateur du 19 mai 2011
On voit par là que cet auteur de 36 ans est un authentique nostalgique. Il exècre son temps, qui fabrique les mêmes monospaces carrés, impersonnels, et regrette les folles années Barthes. En ce temps-là, les truands mouraient dans de respectables voitures allemandes (Mesrine en BMW, Guérini en Mercedes), les chauffeurs de Cadillac ressemblaient à Belmondo dans «A bout de souffle»...
Les courts extraits de livres : 25/07/2011
Extrait de la préface - L'idée de ce traité m'est venue en réaction à ce que je voyais dans les médias, ce déversement ignoble, ce torrent de boue qui a englouti les automobiles depuis une vingtaine d'années. Un jour, je me suis réveillé et les voitures n'étaient plus qu'un fléau mondial, le mal absolu sur cette terre, une engeance à éradiquer. J'entendais bien les quelques reproches qu'on pouvait leur faire, j'entrevoyais vaguement les questions de réchauffement climatique, mais je ne comprenais pas pourquoi l'automobile était passée du statut de «phare du monde» à celui de souillure indélébile. À la télévision, les reportages sur les méfaits de l'automobile s'empilaient et ne correspondaient pas à ma vision des choses. J'étais ému lorsque j'avais la chance d'apercevoir une Bentley, les images qui me sautaient à l'esprit n'étaient pas la fonte des glaciers mais John Steed et son costume de Savile Row, les romans d'espionnage de Ian Fleming ou les voix graves de Philippe Noiret et de Peter Ustinov dans Un taxi mauve. Quand une Peugeot 404 agonisait sur le bord de la route, je n'avais pas envie d'appeler la fourrière, elle ne m'inspirait pas de funestes primes à la casse mais le début des Tontons flingueurs, l'arrivée à l'aube de Lino Ventura sur l'avenue de la Grande-Armée débarquant de sa bonne ville de Montauban. La 404, c'était une partie de la France, un morceau de notre histoire nationale, un peu de chaleur dans ce monde si triste. Je me suis alors dit qu'il fallait prendre sa plume et défendre notre passé, nos Trente Glorieuses qui ont fait de l'automobile un objet de liberté et d'émancipation. Si certains y ont vu un outil de contraintes, je les plains, ils manquent de cœur. Comment peut-on imaginer que derrière la bouille enfantine d'une 4 CV ou la carrosserie fripée d'un Citroën Type H se cachent des forces obscures qui veulent la mort de notre société ?
Ce livre n'est que le témoignage d'un homme qui a rêvé toute sa vie d'autos et qui veut leur rendre un dernier hommage. Il y a de la nostalgie bien évidemment dans ces pages, j'y tiens, il y a de la mélancolie aussi, elle est salutaire, elle nous maintient en vie. Sans ce regard tendre sur notre passé, nous ne serions que des automates. Je crois que l'automobile est entrée dans une nouvelle ère, celle du transport et du collectivisme. Je préfère me rappeler celle des émotions et des utopies. Pour les hommes nés après la Deuxième Guerre mondiale, les voitures ont façonné leur destin, leur manière de penser et d'aimer. L'automobile était au cœur de la société. Pas un cinéaste ou un écrivain digne de ce nom n'aurait fait l'impasse sur elle. Son empreinte sur les arts était totale. De la Nouvelle Vague de Godard aux films populaires de Gérard Oury, les voitures participaient à l'élaboration et à la construction des hommes. Des légendes naissaient. Les petits garçons allaient même jusqu'à s'inventer de nouveaux mythes. C'est pourquoi, j'ai appelé ce livre Mythologies automobiles. La féerie et le merveilleux participaient à cette magie mécanique. Je parle d'un temps où les voitures permettaient encore de nous distinguer. Aujourd'hui, elles ont tendance à nous assimiler, à nous fondre dans un même moule. Que vous le vouliez ou non, vous roulerez ou roulez déjà tous dans la même voiture qui, peu ou prou, ressemble à celle de votre voisin. Nous sommes entrés dans la société du clonage, de l'identique. Quatre-vingt-dix pour cent de la population roulera bientôt dans un véhicule standard qui sera écologique, économique, sécuritaire et un brin concentrationnaire.
Mythologies automobiles
Auteur : Thomas Morales
Illustrateur : José Corréa
Date de saisie : 25/07/2011
Genre : Documents Essais d'actualité
Éditeur : l'Editeur, Paris, France
Un livre avec en couverture Lino...Marrant non?