Le ruffian

Aldo travaille dans une mine d'or du grand nord canadien. Un jour de paye, une bande de pillards attaque la mine et extermine tous les mineurs à l'exception d'Aldo et de deux indiens. Aldo réussit à se débarrasser des indiens et part en canot sur le fleuve mais les caisses d'or disparaissent dans l'eau..

Avec Lino Ventura, Bernard Giraudeau, Claudia Cardinale.
1983

Un assez beau film d'aventures, peut etre un tout petit peu "naif". Ventura est bon, tout comme Giraudeau... Ce n'est pas un de mes films préférés, mais c'est bon quand meme !

Je trouve que c'est dans ce film que Lino ventura est le plus beau, physiquement...

Voici un lien vers une question posée sur le forum par rapport à ce film:
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d'accord avec Adrien

c'est un film de "baroudeurs" sympathique mais un peu naïf, de ce réalisateur, je préfère "Le Rapace" : un excellent polar un peu tombé dans les oubliettes malheureusement...

Le roman original s'intitulait "Les Ruffians". L'histoire est d'ailleurs légèrement différente.

Lors du tournage Bernard Gqireaudeau ne rejoint l'équipe qu'une semaine aprés son installation à Goldon,au coeur des Montagnes Rocheuses.Les séquences de la bagarre dans la mine ont été tournées.L'équipe subit le 13 aout une tempete de neige et Lino Ventura, pince-sans-rire, racontera que tout était prévu pour la circonstance :
"J'étais en petit tricot et les jambes nues, ce qui est, comme chacun le sait, la tenue idéale pour résister au blizzard ! "

Bernard Giraudeau s'est fait précéder d'un télégramme portant ces mots: Ne commencez aucune bouffe, aucun concours de bouffe sans moi.J'arrive.

"Je débarque un 15 aout au matin, parmi les bucherons du coin, les mineurs -de vraies tronches.Avec Lino là au milieu,trés à son aise, adoré déja par tout le monde.Il avait mis les gens dans sa poche en blaguant avec tout le monde et en jouant aux cartes.Je me pointe, moi, petit acteur à la gueule enfarinée (de neige) et je dis bravement à Lino :
"Ce soir, c'est moi qui invite puisque j'arrive!"
Lino part dans une crise de rire en regardant les autres , en prenant à témoin Christian Fechner:
"Le mome, il veut nous faire la bouffe!"
Lino parvient à reprendre son sérieux et à placer :
"Hé! je vais te dire , petit.Ici le lait,c'est pas du vrai lait, la viande, c'est pas de la vraie viande, le poivre... on ne sait plus ce que c'est, le vin...n'en parlons pas !Et tu vas nous faire la bouffe comment, toi ,ici ?"
Je réponds non sans courage:
"Je vais me débrouiller !"
Lino jette à la cantonade:
"Tu peux nous inviter ce soir, on y sera.Hé là ! Gireaudeau invite ce soir, on va bien voir !Le concours est commencé."
Dans le motel posé à coté d'une coffee-house, en plein bled,chacun avait son appartement avec kitchenette.Odette et Lino étaient logés dans un grand hotel à Lac-Louise, à cent vingt kilometres et quarante minutes de voiture,mais comme ils s'y ennuyaient, ils rejoignaient le plus souvent possible le motel collectif.José Giovanni était dans un louage, c'était "tout juste s'il ne campait pas prés de la rivière", pour etre plus prés de son film !Bernard tout comme Lino , avait voiture et chauffeur.Ils étaient traités à égalité (sur l'affiche du film,ce sera pareil) Christian Fechner avait bien fait les choses.
Goldon est un village de quatre maisons, la ville voisine est à deux cent kilomètres.Bernard commence à déchanter.¨
Puis il se met à rouler sur les routes au hasard,avec le chauffeur. A cent cinquant kilomètres de là,il découvre un magasin où il achète des tranches de saumon et des crevettes congelées, de petits pots de crème fraiche, des condiments, une espèce de jambon fumé assez bon (il goute) et du pinard vrai de vrai.Cela lui coute une fortune qu'importe! Il rentre à Goldon.La comédienne Béatrice Van Till, une adorable canadienne qui joue le role d'Eléonore, l'aide à préparer le repas.
"Lino , se souvient Bernard Giraudeau, est arrivé en rigolant, s'est assis à table, a gouté le jambon:
"D'accord, a-t-til dit,mais pour l'instant,c'est pas de la cuisine, il n'y a pas de preuve!"Puis il a senti les odeurs qui venaient de la kitchenette. Et je commençais le concours avec du saumon, des crevettes-certes,c'était bon,mais c'était du congelé!Lino a senti encore, a mangé, il m'a dit,pas mécontent:
"C'est bien".


Vu dans Lino Ventura de Gilles Durieux.

Il y a une suite,alors la suite Lundi...

Le lendemain c'est à Lino d'inviter : il fait des pates à l'ail, sa recette miracle , des pates formidables comme d'habitude.
"On se trouve, évoque Bernard, à huit mille kilomètres de chez soi, dans un lieu désert, en Colombie Britannique, assaillis par une langue étrangère.Il y a l'ambiance du film.Dehors, le froid, les caravanes.Dedans, la chaleur du repas,la gaieté de Lino...L'anecdote prend des proportions, c'est un peu le foyer reconstitué.Je dis soudain à Lino,aprés les pates :
"Si ça se passe bien, prétentieux comme je suis, demain je vous ferai manger des truites! "
Lino est plié en deux, comme devant une fole galéjade.
"Je sais ,Bernard, que tu est un grand pécheur devant l'Eternel, mais je me suis renseigné, ici, dans le torrent et la riviere, il n'y a pas de truites! C'est un manque de pot."
Et c'était devenu un gag entre eux tous : dés que le mot truite était prononcé, on me regardait et on se moquait de moi...
Bernard Giraudeau avait encore devant lui quelques jours sans tournage.Il flane.Il rencontre un bucheron - un type énorme, merveilleux, comme on en rencontre dans ces pays perdus, un ancien prof de chimie ! - qui fabriquait ses mouches lui-meme et lui prete un petit lancer avec une cuillere en lui disant:
"Il n'y a pas grand-chose par là et la peche est difficile ".
Giraudeau avait compris qu'on pechait dans le pays d'une façon assez grossière.Il avait, lui l'habitude des petites rivières françaises, plus délicates, plus difficiles.Un vrai pécheur "sent" l'endroit où la truite se cache.Avec la cuillère,c'est précis, on lance, on peut délimiter à peu prés l'endroit où la truite se trouve.Pécheur "féroce", Bernard contemplait l'énorme torrent descendu du glacier en se disant :
"C'est bizarre qu'il n'y ait rien ! "
Et il se dirigea vers l'eau, à cinq cent métres de l'hotel, accompagné de Pierrot, un ami de Giovanni.Il ignorait qu'il allait bénéficier du beau temps et de la bonne lune.
"Je lance, je lance, se remémore Giraudeau et , à un moment donné, je dis à Pierrot :
"Regarde ! S'il y en a une , elle est derriere ce gros rocher, là, au milieu des remous, j'ai appris ça dans les torrents de la Creuse."
Je lance encore une fois, deux fois, trois fois...Clac ! Une truite au bout de mon fil, de vingt-deux, vingt-trois centimètres, normale.Je jubile :
"Ca y est ! Lino est battu"
En deux heures , je prends onze truites.Pierrot ouvrait les yeux incrédules.Je rentre à l'hotel et je dis à Lino :
"Voilà"
Il regarde et me répond:
"C'est pas vrai "
Soudain dans son accent , j'ai senti que j'avais gagné son estime.J'avais remporté mon handicap.
Le lendemain, Giraudeau peche trente-trois truites.Le jour suivant, dans le ruisseau à coté de chez le bucheron-chimiste,là où on n'a droit qu'à pecher trois truites par personne, il en lève soixante-douze ! Il rentre à l'hotel couvert de truites, il était le Rambo de la peche.On les fit cuire dans l'appartement de Lino, chacun se régala de poissons frais.

Tiré de l'excellent livre de Gilles Durieux "Lino Ventura".

Après avoir vu ce film, avez-vous le goût de venir faire un p'tit tour dans mon pays ?

Hé hé surtout si il y a un trésor sous une cascade...

Personnellement, j'ai toujours ADORE ce film.

Daniel, j'ai pas attendu de voir ce film pour rêver de venir dans ton pays. Je voulais y venir travailler lorsque j'avais 20 ans, mais on me l'a déconseillé, à l'époque.

N'empêche que j'en rêve toujours..... Serenade

Bon on affrete un avion et on part au Canada chez Daniel, faire comme Lino et Giraudeau , faire péter une boutanche...
On lui dit rien ça lui fera plaisir...


On goutera au clennedaks qu'on évitera d'aller chercher en citron ,on achetera ça chez un dépanneur,on paiera avec du foin ou des bidoux!!!Avec ça on s'enverra une broue...

Héhéhé !

C'est tordant en citron ton québécois Eric. C'est capoté !

Prendre une p'tite broue... torbinouche ! Au volant de ma waguine... Tchéquez-moé aller... J'gosserai pas longtemps sur la route. Même si le pays est rough tu peux être sûr que je stâllerai pas sur place...Cré moé !

Comme vous voyez... le québécois n'est facile à comprendre.

Merci pour ces photos, où je trouve M. Lino particulièrement touchant et beau,
lui-même, quoi.

Serenade

"tu sais baronne, on a toute la vie pour s'amuser et toute la mort pour se reposer..."
Dialogue de Lino Ventura à Claudia Cardinale...
Ce film est un de mes préférés...

que de belles photos!!!