Nombre de messages : 7148 Age : 53 Localisation : Mars et ça repart... Date d'inscription : 23/01/2006
Sujet: Décés d'Henri Salvador Jeu 14 Fév - 9:33
Henri Gabriel Salvador, né à Cayenne, le 18 juillet 1917 et mort à Paris le 13 février 2008 , est un chanteur, compositeur et guitariste de jazz français. Outre la grande longévité de sa carrière (des années 1930 à 2007), Henri Salvador est un personnage marquant de la musique française. Ses chansons populaires restent fredonnées par des générations de français: Syracuse, Maladie d’amour, Le loup, la biche et le chevalier (Une chanson douce), Dans mon île, Le travail c'est la santé, Zorro est arrivé.
Biographie Son père, Clovis, et sa mère, Antonine Paterne, fille d'une indienne caraïbe, sont tous deux natifs de Guadeloupe, son père de Morne-à-l'Eau et sa mère de Port-Louis. Ils s'installent à Paris en 1924[3]. Il a une sœur Alice et un frère, André, avec lequel il chantait en duo au début de sa carrière, et avec qui il fit les beaux jours du Jimmy's à Paris et à Biarritz. Son frère André Salvador fut Grand prix du Disque 1947 avec Hey-ba-ba-re-bop avec l'orchestre d'André Ekyan.
En 1933, il obtient ses premiers engagements dans des cabarets parisiens. Son talents de musicien mais aussi d'humoriste le font connaître et apprécier du public. En 1935, il joue au Jimmy's Bar, cabaret renommé de l'époque. Django Reinhardt l'engage alors comme accompagnateur.
En 1941, il fuit la France où la guerre s'étend. Il n'y reviendra qu'après la capitulation de l'Allemagne nazie. De décembre 1941 à décembre 1945, il fait ainsi partie de l'orchestre de Ray Ventura lors de son séjour en Amérique du Sud — Brésil, Argentine, Colombie, Uruguay, etc. Il y exerce ses talents de guitariste-chanteur et de comique avec une imitation de Popeye.
En 1949, il obtient le grand prix du disque de l'Académie Charles Cros et passe à l'ABC, le temple des music-halls parisiens, dans la revue de Mistinguett Paris s'amuse. C'est là qu'il rencontre Jacqueline, qui devient son épouse et son imprésario.
Par la suite, devenu chanteur, il fit toujours en sorte de combiner sur ses albums chansons très fantaisistes et chansons douces, bien que le grand public se montre plus enthousiaste sur les premières, où il régnait sans partage, tandis que la concurrence était sévère dans le domaine des secondes (André Claveau, Georges Ulmer, etc.).
Sous le pseudonyme d'Henry Cording, il chante, en 1956, les premières chansons de rock'n'roll[4] en français, écrites par Boris Vian et composées par Michel Legrand, et par lui-même (Rock hoquet). Il s'agit en fait de parodie de ce nouveau style de musique venu d'Amérique. Parallèlement il enregistre un 45-tours à la guitare jazz intitulé Salvador plays the blues. Sa carrière prend un tournant déterminant dans les années 1960, en grande partie grâce aux émissions de variétés de Maritie et Gilbert Carpentier, dans lesquelles il interprète des chansons humoristiques qui le consacreront comme chanteur populaire : Faut rigoler, Zorro est arrivé, Juanita Banana, Le travail c'est la santé, etc. Il obtient même, en première partie de soirée, sa propre émission intitulée « Salves d'Or », qui connaîtra plusieurs éditions.
En 1975, il participe au conte musical Émilie Jolie, écrit par Philippe Chatel, dans lequel il incarne le conteur et interprète trois chansons, dont l'une avec Françoise Hardy et Émilie Chatel.
Après la mort de son épouse Jacqueline survenue en 1976, Henri Salvador se remarie en mai 1986 avec Sabine Elysabeth Marie-Chantal.
Sa carrière subit une éclipse dans les années 1980 et 1990. Le chanteur est un joueur de pétanque de haut niveau.[5] En 2000, Benjamin Biolay lui offre l'occasion de revenir au sommet avec son disque Chambre avec vue et son titre phare: Jardin d'hiver. La collaboration entre les deux hommes s'envenime quelques temps plus tard [6].
Henri Salvador s'est également prêté au doublage de films d'animation, en prêtant sa voix en 1990 au crabe Sébastien dans La Petite Sirène, des Studios Disney. En 2006, à l'occasion de la sortie DVD du film, il réenregistra également les dialogues de sa suite, La Petite Sirène 2 : Retour à l'océan, dialogues confiés à un autre comédien sur la version originale de 2000.
En novembre 2001, il épouse la productrice de télévision Catherine Costa.
Il fut parolier pour de nombreux artistes, notamment pour Régine, Sheila. Art Mengo a composé pour lui. Il a fait connaître au grand public Keren Ann.
Son dernier album, intitulé Révérence, est sorti fin octobre 2006.
Henri Salvador mit fin à sa carrière active lors d'un dernier spectacle donné au Palais des congrès de Paris le 21 décembre 2007. Il meurt peu de temps après, le 13 février 2008 d'une rupture d'anévrisme à son domicile parisien, place Vendôme, à l'âge de 90 ans.
Le photographe Jean-Marie Périer, adopté par l'acteur François Périer, est le fils naturel d'Henri Salvador. Les circonstances de la rencontre entre Périer et son père naturel sont relatées dans son autobiographie Enfant gaté[7] [8].
Récompenses Victoire d'honneur de la musique en 1998. Victoire de la musique 2001 du groupe ou artiste interprète masculin de l'année et Victoire de la musique de la chanson de l'année Jardin d'hiver. Victoire du meilleur spectacle en 2002. Le 8 novembre 2005 Henri Salvador est décoré à Brasilia, il est fait grand-croix de l'Ordem do Mérito Cultural (Ordre du mérite culturel) brésilien qu'il reçoit des mains du chanteur et ministre de la Culture Gilberto Gil et en présence du président Luíz Inácio da Silva pour son apport à la diffusion hors des frontières de la culture de ce pays, en particulier la bossa nova qu'il aurait contribué à inventer[9]. Henri Salvador était aussi commandeur de la Légion d'honneur, de l' Ordre national du Mérite et de l'Ordre des Arts et Lettres. Médaille d'or de l'Académie française en 2001.
Curiosités Sacha Distel et lui sont les deux seuls chanteurs de variété français à figurer dans le Dictionnaire du Jazz. Supporteur du Paris Saint-Germain depuis le début des années 1970, Henri Salvador possédait quatre abonnements à vie au Parc des Princes depuis l'ère Hechter. Le club était en effet dans une mauvaise passe financière et Daniel Hechter demanda à ses amis de mettre la main à la poche. En contrepartie de 10 000 francs de dons, Hechter offrait un abonnement à vie au Parc pour tous les matches du club. Henri Salvador en prit quatre].